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Revue de droit canonique, t. 53/2 

RÉSUMÉS

Sommaire 53/2

english summaries  Zusammenfassungen

 

Edoardo Dieni, La coutume dans le droit canonique de la post-modernité. Quelques idées sommaires ,
RDC 53/2, 2003, p. 241-266.

La coutume est au centre d'un débat ouvert depuis Vati­can II entre deux conceptions ecclésiologiques. L'une insiste sur la pro­duction du droit par l'autorité, l'autre sur la production du droit par la com­munauté, sous forme de coutume. La coutume n'a plus aujourd'hui une grande place dans la théorie du droit moderne. Mais, dans la réalité, on ne peut pas l'ignorer. On peut la considérer comme une source extra ordinem du droit, c'est-à-dire com­me une source non réglementée par le droit écrit. Le pro­ces­sus de validation des normes est en effet pluriel et circulaire, tenant compte des réalités sociales qui s'imposent au juriste. En droit canonique, l'opti­misme chrétien incite à faire confiance à la capacité de chaque fidèle et de chaque communauté de déterminer ce qui est bon et juste.

 

Roland Sublon , L'interprétation du canon 915 et la question du sujet ,
RDC 53/2, 2003, p. 267-284.

Interpréter, c'est rechercher un sens. Or, le sens renvoie à la fois à l'intellect et au sensible, à l'esprit et au corps. Le sens ne se réduit pas à la signi­fi­cation des mots. Il faut tenir compte de l'acte de celui qui parle, lit et inter­prète, c'est-à-dire de l'acte d'un sujet . Or, quand une institution impose l'interprétation officielle d'un texte, elle cherche à évacuer toute subjectivité. L'interprétation du can. 915 avancée par le Conseil pontifical pour l'interprétation des textes législatifs s'appuie sur des arguments bibli­ques et sémantiques, en prétendant que le texte biblique est uni­voque et que les mots du Code ont un sens évident. De même, pour objec­tiver le péché grave, elle réduit la sexualité humaine au coït, en éva­cu­ant la dimension subjective de l'acte sexuel. Pourtant, toute parole et toute interprétation demeure contingente, parce qu'elle est parole d'un sujet désirant.

 

Matthieu Smyth, Veuves, vierges consacrées, diaconesses en Gaule antique : un exemple de conflit entre coutume ecclésiastique et autorité législative ,
RDC 53/2, 2003, p. 285-310.

Dès les premiers siècles de l'Église, en Gaule, la question du statut ecclésial des veuves, des vierges consacrées et des diaconesses a suscité des conflits et entraîné de nombreuses décisions législatives. Des pra­tiques issues de la période paléochrétienne et différentes coutumes avaient, en effet, abouti à une véritable reconnaissance de ces états au sein des églises locales. Le statut officiel des veuves, l'antique con­sue­tudo puis la uelatio pour les vierges consacrées, l'existence d'un diaconat fémi­nin, sont des exemples de la présence et de la nécessité de ministères fémi­nins. Mais, à partir du 4 e siècle, l'influence grandissante exercée par le monachisme sur l'épiscopat a entraîné l'abolition et l'absorption de ces différents statuts, malgré de nombreuses résistances. La distinction entre sacré et profane, moine et mondain semble s'être substituée à la dis­tin­ction baptisés/non baptisés.

Lotte Kéry , Non enim homines de occultis, sed de manifestis iudicant. La culpabilité dans le droit pénal de l'Église à l'époque classique ,
RDC 53/2, 2003, p. 311-336.

La distinction entre crime et péché s'est faite, progressivement, au cours du 12 e siècle (Abélard, Gratien, Huguccio). Les papes et les canonistes du 13 e siècle (Bernard de Parme, Sinibaldo Fieschi, Hostien­sis) ont appro­fondi la question de la culpabilité pénale, en la distinguant à la fois de la culpabilité théologique (interne) et de la responsabilité (qui est purement extérieure). La culpabilité pénale dépend de l'imputabilité, c'est-à-dire de la volonté interne délictueuse, mais suppose au moins un début de mise en œuvre. Les papes et les canonistes multiplient les sub­ti­lités pour évaluer au plus près cette imputabilité, par exemple dans le cas de la complicité. Mais en même temps, pour protéger la dignité du sacrement de l'ordre, ils n'appliquent pas les mêmes règles strictes à l'ir­ré­­gularité ex delicto (l'empêchement, à cause d'un délit commis, de rece­voir ou d'exercer le sacrement de l'ordre), qui peut être encourue même en l'absence d'imputabilité.

 

Mario Conetti , Les pouvoirs du collège des cardinaux dans les pam­phlets de Jacopo et Pietro Colonna contre Boniface VIII,
RDC 53/2, 2003, p. 337-360.

Au 13 e siècle, Jacopo et Pietro Colonna, cardinaux et membres de la plus puissante maison romaine de l'époque, ont publié trois pamphlets contre le pape Boniface VIII. À l'origine de ces attaques, il y a un conflit politique entre des familles rivales et une ques­­tion ecclésiologique sur la fonction des cardinaux. Les Colonna reprochent au pape d'avoir accédé illé­gi­timement au pouvoir. Ils s'opposent aussi à la manière dont le pape exerce ses pouvoirs : ils exigent que le collège des cardinaux participe à la pleni­tudo potestatis papale. Ainsi, les Colonna se sont prononcés pour la pre­mière fois en faveur d'une con­sti­tution collégiale et conciliaire où l'autorité de l'Église ne serait pas entiè­re­ment concentrée dans les mains du successeur de saint Pierre. Mais ils sont, à leur époque, les seuls à soutenir cette position.

 

Yves Labbé , Ce qu'un dialogue requiert ,
RDC 53/2, 2003, p.  361-392.

Un dialogue, au sens strict, est un échange réciproque entre des partenaires qui se mettent ensemble, grâce au langage, à la recherche d'un accord argumenté sur quelque chose. À quelles nécessités doit alors satis­faire ce dialogue ? Un dialogue, qui est destiné à chercher une com­mu­nauté de vérité, requiert des conditions de structure, des normes d'insti­tu­tion, des règles usu­elles et des exigences éthiques. Les deux premières requêtes indiquent les contraintes de la langue, de la culture et de l'incon­scient. Les deux dernières ras­semblent les compétences pragmatiques et les aptitudes éthiques néces­saires à un dialogue. Ces exigences peuvent et doivent s'étendre aussi aux dialogues ecclésiaux, qu'ils soient interre­ligieux ou œcuméniques.

 

Alexandru Gabriel Gherasim , Regard comparatif sur les sources du droit de l'Église des huit premiers siècles en Occident et en Orient ,
RDC 53/2, 2003, p. 393-408.

Les sources du droit canonique orientales et occidentales sont-elles identiques ? La comparaison entre cinq ouvrages récents permet de con­s­tater qu'Orientaux et Occidentaux se fondent quasiment sur les mêmes sources. Seules les décrétales pontificales ne sont admises que par l'Occi­dent. Contrairement aux autres sources, elles ne viennent que d'une seule vo­lonté : celle de l'évêque de Rome. C'est ce dernier point qui pose pro­blème aux Orientaux. La seconde constatation est que de nombreux cano­nistes orientaux ou occidentaux semblent perdre de vue la source fonda­mentale du droit de l'Église qu'est l'Écriture sainte. Ils sont aussi con­frontés au risque d'erreur d'in­ter­prétation de celle-ci. Il est pourtant indis­pen­sable que le droit cano­nique se fonde davantage sur l'Écriture qui montre le chemin de la justice.


Edoardo Dieni , Custom in the canon law of postmodernity ,
RDC 53/2, 2003 , p. 241-266 .

Custom has been at the centre of a debate involving two ecclesio­logical conceptions since Vati­can II. One of these conceptions insists that law should stem from authority while the other asserts that the community create law in the form of custom. Custom no longer has an important place in modern law today but it cannot really be ignored. It can be considered as an extra ordinem source of law, in other words a source which is not regulated by written law. The norm validation process is in fact plural and circular, taking into account the social realities that the jurist is confronted with. In canon law, Christian optimism encourages trust in the capacity of every believer and every community to determine what is good and right.

 

Roland Sublon , The interpretation of canon 915 and the question of subject ,
RDC 53/2, 2003, p. 267-284.

To interpret is to look for meaning. Meaning refers at the same time to intellect and sensitivity, spirit and body. Meaning is not only to be found in the signification of words. The speaker, reader or interpreter's act must also be considered, in other words the act of a subject . When an institution imposes an official interpretation of a text it seeks to eliminate every trace of subjectivity. The interpretation of can. 915 presented by the pontifical council for the interpretation of legislative texts uses bibli­cal and semantic arguments to claim that the biblical text is univocal and that the words of law have an obvious meaning. Likewise, to objecti­vise grave sin, it reduces human sexuality to coition by eliminating the sub­­jec­tive dimension of the sexual act. Nonetheless, every word and inter­­pre­ta­tion remains contingent because it is the word of a desirous subject.

 

Matthieu Smyth , Widows, consecrated virgins and deaconesses in ancient Gaul: an example of conflict between ecclesiastical custom and legislative authority ,
RDC 53/2, 2003, p. 285-310

As early as the Church's first centuries of existence in Gaul, the question of the ecclesiastic status of widows, consecrated virgins and dea­conesses evoked a variety of conflicts and lead to a number of legis­la­tive decisions. Certain practices stemming from the paleochristian period as well as different customs had, in fact, resulted in a genuine recognition of these statuses within local Churches. Official status for widows, the ancient consuetudo then the uelatio for consecrated virgins and the exis­tence of a female deaconate are examples of the presence and necessity of female ministries. But from the 4 th Century onwards, the growing in­flu­­­ence exercised by monasticism on the episcopate brought about the abo­lition and absorption of these different statuses in spite of much re­sis­­­tance. The distinction between sacred and profane, monk and world­ly seems to have replaced the baptised/un-baptised distinction.

 

Lotte kéry , Non enim homines de occultis, sed de manifestis iudicant. Guilt in the church's penal law during the classical age
RDC 53/2, 2003, p. 311-336.

The distinction between crime and sin was made, progressively, du­ring the 12 th Century (Abelardus, Gratian, Huguccio). 13 th Century popes and canonists (Bernardus of Parma, Sinibaldo Fieschi, Hostiensis) advan­ced the question of penal guilt by distinguishing it from both theo­lo­gical guilt (internal) and responsibility (purely external). Penal guilt depen­ded upon imputability, in other words, on the punishable internal will, but it presumed at least a first step towards attainment. Popes and cano­nists delved into subtilities in order to best evaluate imputability, for example in the case of complicity. But at the same time, to protect the digni­ty of the sacrament of order, they did not apply the same strict regu­la­tions to ex delicto irregularity (the impediment to receive or exercise the sacra­ment of order), which could be incurred even in the absence of im­pu­tability.

 

Mario Conetti , The power of the College of Cardinals in the polemical tracts of Jacopo and Pietro Colonna against Bonifacius VIII,
RDC 53/2, 2003, p. 337-360

In the 13 th Century, Jacopo and Pietro Colonna, cardinals and also members of the most powerful roman house at the time, published three tracts against pope Bonifacius VIII. At the origin of these attacks lay a political conflict between rival families and also an ecclesiological question about the function of the cardinals. Colonna attacked the pope for having illegitimately ascended to power. They were also directed against the way in which the pope exercised his power: they demanded that the College of Cardinals would participate in the papal plenitudo potestatis . Thus the Colonna faction declared itself for the first time in favour of a collegial and conciliar constitution whereby the Church's authority would not be left entirely in the hands of Saint Peter's successor. At the time, however, they were the only ones to support such a position.

 

Yves Labbé , The requirements of a dialogue ,
RDC 53/2, 2003, p. 361-392.

A dialogue, in the strict sense of the word, is a reciprocal exchange between partners who, thanks to language, join together seeking to arrive at an agreement upon a certain issue. In this case, which necessities must a dialogue satisfy? A dialogue which is destined to pursue a common truth requires conditions of structure, institutional norms, everyday rules and ethical demands. The first two requirements indicate that language, culture and the subconscious impose structural constraints upon the partners of the exchange. The two last requirements represent the prag­ma­tic competencies and the ethical aptitudes necessary to a dialogue. All of these requirements can and should also extend to ecclesiastic dia­lo­gues, whether interreligious or ecumenical.

 

Alexandru Gabriel Gherasim , The sources of canon law during the first eight centuries in Orient and Occident ,
RDC 53/2, 2003, p. 393-408.

Are occidental sources of canon law identical to oriental ones? A comparison of five recent works shows that they do indeed almost share the same sources. The only exception concerns pontifical decrees which are specific to the Occident. Contrary to other sources, they stem from one will only : that of the bishop of Rome. This point poses a problem in the Orient. A second observation is that a number of oriental and occi­dental canonists seem to lose sight of the fundamental source of Church law which is Holy Scripture. They are also faced with the risk of misinterpreting Holy Writ. It is nonetheless indispensable that canon law be based more on the scripture which shows the path of justice.


Edoardo Dieni , Das Gewohnheitsrecht im Kirchenrecht zur Zeit der Postmodernität. Einige Grundgedanken ,
RDC 53/2, 2003, S. 241-266.

Seit dem zweiten Vatikanischen Konzil steht das Gewohnheitsrecht im Mittelpunkt einer Auseinandersetzung zwischen zwei ekklesiologi­schen Konzeptionen. Die eine besteht auf der Schaffung des Rechts durch die Autorität, die andere auf der Schaffung des Rechts durch die Glau­bensgemeinschaft, in der Gestalt des Gewohnheitsrechts. In der Theorie des modernen Rechts ist das Gewohnheitsrecht heutzutage nicht mehr von großer Bedeutung. In der Realität jedoch kann man es nicht ignorieren. Man kann es als Rechtsquelle extra ordinem betrachten, das heißt, als eine Quelle, die nicht durch das geschriebene Recht gere­gelt wird. Der Prozess der Rechtsgültigkeit der Normen ist in der Tat vielgestaltig und rückbezüglich und er berücksichtigt die soziale Wirk­lichkeit, die sich dem Juristen aufdrängt. Im Kirchenrecht regt der christ­liche Optimismus dazu an, der Fähigkeit jedes Gläubigen und jeder Ge­meinde zu vertrauen, selbst zu bestimmen, was gut und gerecht ist.

 

Roland Sublon , Die Interpretation des c. 915 und die Frage des Subjekts ,
RDC 53/2, 2003, S. 267-284.

Interpretieren heißt, einen Sinn zu suchen. Aber der Sinn verweist zugleich auf Verstand und Gefühl, auf Körper und Geist. Der Sinn be­schränkt sich nicht nur auf die Bedeutung der Wörter. Man muss das Handeln desjenigen, der spricht, liest und interpretiert, das heißt das Handeln eines Subjekts, berücksichtigen. Wenn jedoch eine Institution die offizielle Interpretation eines Textes einem aufzwängt, versucht sie jegliche Subjektivität zu unterbinden. Die Interpretation des c. 915, die vom päpstlichen Rat für die Interpretation der Gesetzestexte vorgeschla­gen wurde, s tützt sich auf biblische und semantische Argumente, indem sie vorgibt, der biblische Text sei eindeutig und der Wortlaut des Codex sei einleuchtend. Um die schwere Sünde zu objektivieren, schränkt sie in gleicher Weise die menschliche Sexualität auf den Koitus ein, indem sie die subjektive Dimension des sexuellen Akts außer Acht lässt. Jedoch bleiben jede Aussage und jede Interpretation personenbezogen, insofern sie dem Willen eines Subjekts entstammen.

 

Matthieu Smyth , Witwen, geweihte Jungfrauen, Diakonissen im antiken Gallien : Beispiel eines Konflikts zwischen Gewohnheits­recht und gesetzgebender Autorität in der Kirche,
RDC 53/2, 2003, S .  285-310.

Schon in den ersten Jahrhunderten war in Gallien die Frage des kirchlichen Status der Witwen, geweihten Jungfrauen und Diakonissen um­stritten und hat zu zahlreichen gesetzlichen Beschlüssen geführt. Aus der paläochristlichen Zeit stammende Bräuche sowie verschiedene Tra­di­tio­nen hatten dazu geführt, dass dieser Status innerhalb der lokalen Kir­chen anerkannt wurde. Der offizielle Status der Witwen, der antike con­sue­tudo , dann die uelatio für die geweihten Jungfrauen, die Existenz eines weib­lichen Diakonats sind Beispiele für das Vorkommen und die Not­wendigkeit weiblicher Ämter. Jedoch ab dem 4. Jahrhundert hat, trotz zahl­­­reicher Widerstände, der immer größer werdende Einfluss des Mönch­tums auf den Episkopat zur Aufhebung und zum Verschwinden dieser verschiedenen Ämter geführt. Es ist, als hätte der Unterschied zwischen ge­weiht und profan, Mönch und Laien den Unterschied zwi­schen Getauf­ten und Nicht-Getauften ersetzt .

 

Lotte Kéry , Non enim homines de occultis, sed de manifestis iudi­cant. Die Schuld im kirchlichen Strafrecht zur Zeit der Klassik ,
RDC 53/2, 2003, S. 311-336.

Die Unterscheidung zwischen Verbrechen und Sünde hat sich im Laufe des 12. Jahrhunderts allmählich entwickelt (Abélard, Gratianus, Hugu­ccio). Die Päpste und Kanonisten des 13. Jahrhunderts (Bernhard von Parma, Sinibaldo Fieschi, Hostiensis) haben sich mit der Frage der straf­rechtlichen Schuld eingehend befasst und sie von der theologischen Schuld (innerlich) sowie von der Verantwortung (die rein äußerlich ist) unterschieden. Die strafrechtliche Schuld hängt von dem Vorsatz zur Verfehlung, das heißt von dem innerlichen Willen zur Straftat ab aber setzt zumindest den Beginn einer Tat voraus. Die Päpste und die Kano­nisten schätzten mit immer neuen Spitzfindigkeiten dieser Vorsatz zur Verfehlung genauestens ab, z.B. im Falle der Mittäter­schaft. Um die Würde des Weihesakraments zu schützen, wenden sie aber gleichzeitig die strikten Regeln bei der Irregularität ex delicto (dass man daran gehin­dert wird, wegen eines verübten Verbrechens, das Wei­hesakrament zu emp­fangen oder auszuüben), nicht an, die sogar beim Fehlen des Vor­satzes zur Verfehlung möglich ist.

 

Mario Conetti , Die Macht des Kardinalskollegiums in den Streitschriften von Jacopo und Pietro Colonna gegen Bonifacius VIII. ,
RDC 53/2, 2003, S. 337-360.

Im 13. Jahrhundert haben Jacopo und Pietro Colonna, Kardinäle und Angehörige des mächtigsten römischen Hauses der damaligen Zeit, drei Streitschriften gegen Papst Bonifacius VIII. veröffentlicht. Diesen An­griffen liegen ein politischer Konflikt zwischen rivalisierenden Familien und eine ekklesiologische Frage über das Kardinalsamt zugrunde. Die Colonna werfen dem Papst vor, illegitim an die Macht gekommen zu sein. Außerdem widersetzen sie sich der Art und Weise, wie der Papst seine Macht ausübt : sie verlangen, dass das Sacrum Collegium an der päpstlichen plenitudo potestatis teilhabe. Auf diese Weise haben sich die Colonna zum ersten Mal für eine kollegiale und konziliare Verfassung ausgesprochen, bei der die kirchliche Autorität nicht voll und ganz in den Händen des Petrusnachfolgers liege. Sie sind jedoch zu jener Zeit die einzigen, die diese Position vertreten.

 

Yves Labbé , Voraussetzungen für einen Dialog ,
RDC 53/2, 2003, S. 361-392.

Im strikten Wortsinn ist ein Dialog ein gegenseitiger Austausch zwi­schen Partnern, die, mit Hilfe der Sprache, sich gemeinsam auf die Suche nach einer über ein Thema argumentierten Übereinkunft machen. Was ist also für einen solchen Dialog notwendig ?
Ein Dialog, der dazu bestimmt ist, gemeinsam eine Wahrheit zu su­chen, erfordert Bedingungen : bei der Struktur, bei den institutionellen Normen, bei den gängigen Regeln und bei den ethischen Ansprüchen. Die zwei ersten Forderungen beziehen sich auf den Zwang der Sprache, der Kultur und des Unbewussten. Die beiden letzten vereinigen die not­wen­digen pragmatischen Kompetenzen und die ethischen Fähigkei­ten, die zu einem Dialog nötig sind. Diese Anforderungen können und sollen auch für den kirchlichen Dialog gelten, gleichgültig ob er innerre­ligiöser oder ökumenischer Art ist.

 

Alexandru Gabriel Gherasim , Vergleichende Betrachtung der Quellen des Kirchenrechts der ersten acht Jahrhunderte im Westen und im Osten ,
RDC 53/2, 2003, S. 393-408.

Sind die westlichen und östlichen Quellen des Kirchenrechts die glei­chen ? Ein Vergleich zwischen fünf neuerschienenen Werken erlaubt es, festzustellen, dass man sich im Westen wie im Osten quasi auf die glei­chen Quellen stützt. Nur die päpstlichen Dekretalen werden allein im Westen anerkannt. Im Gegensatz zu anderen Quellen fließen sie nur aus einem einzigen Willen, nämlich dem des Bischofs von Rom. Es ist dieser letztere Punkt, der für die Ostkirche ein Problem darstellt. Zweitens muss man feststellen, dass zahlreiche östliche wie westliche Kanonisten die Hauptquelle des Kirchenrechts, nämlich die Heilige Schrift, anschei­nend aus den Augen verlieren. Darüber hinaus laufen sie hierbei auch noch Gefahr, falsch zu interpretieren. Und doch ist es unumgänglich, dass das Kirchenrecht sich weit mehr auf die Heilige Schrift stützt, die den Weg der Gerechtigkeit weist.

 

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